Episode de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…
— Ils auraient dû te dire. Tu y allais trop fort.
— Trop vite, trop fort… à aspirer et astiquer comme si ma vie en dépendait, comme si je voulais n’en faire qu’une bouchée. J’ai eu confirmation d’une copine. Elle m’a dit que sucer ainsi ferait de moi une bonne candidate pour des films pornos, sûrement pas pour faire plaisir aux garçons. Ça m’a un peu remise à ma place.
— Ça ne t’a pas donné la vocation ?
— Alors là certainement pas. Par contre, ça m’a donné de super bonnes bases.
— Ha ha ha ! Les bonnes bases pour la bonne baise !
— Bref, je me suis enfin mise à prendre en compte la personne entière, et pas uniquement le sexe. Je suis devenue attentive aux réactions, à ce que le garçon préférait. J’ai appris à faire languir, accélérer au bon moment, ralentir, faire semblant, cajoler, embrasser, humidifier. Là on était complètement sorti du monde de l’alimentaire, ça n’avait plus rien à voir. Ou presque. J’ai même découvert le plaisir de la fellation sans éjaculation.
— Parce que tu as débuté par la fellation AVEC éjaculation ?
— Avec les premières poignées de bites que j’ai eu sous le nez, oui. Je pompais à fond, il jouissait dans ma bouche et j’avalais. Mon tout premier pénis dans la bouche a été aussi mes premiers jets de sperme dans la bouche et mes premières déglutitions. Déformation alimentaire, je présume. Consciemment ou non, j’aimais tant les glaces que je voulais que la pipe ressemble à ce moment. Un plaisir intense, fou et rapide, et après coup la sensation d’avoir quelque chose d’agréable dans l’estomac.
— Beuh… Ça va, tu as gagné…
— Quoi ?
—Termine ma glace.
Un épisode bonus…
Préparation
— Il devait être dans les trois ou quatre heures du matin. Je me suis réveillée avec une envie pressante, entre les bras d’un beau jeune homme…
— Une envie de refaire du cul ?
— Rooooh, enfin. Je parle d’une VRAIE envie pressante, envie d’aller aux toilettes quoi !
— Vous aviez beaucoup bu ?
— Pas spécialement. La nuit avait été merveilleuse.
Du glamour, de la tendresse, et puis aussi du super bon sexe bien cru comme je l’aime.
Dans le couloir, je me vois dans la glace. Et là, catastrophe. J’avais une tête affreuse ! Mon maquillage était devenu tout dégueulasse, mes cheveux ressemblaient plus à rien, j’avais des cernes, la bouche pâteuse, les yeux rouges… Qu’est-ce que ce serait au matin ?
— T’aimes passer des matins avec les mecs ?
— D’habitude non. Précisément parce qu’au matin on a pas la même gueule que la veille au soir. J’ai coutume de partir sur la pointe des pieds, ou… de le laisser partir sur la pointe des pieds, quitte à faire semblant de dormir. Avec lui c’était différent. J’étais prête à démarrer quelque chose, à m’engager.
— Sans déconner, à t’engager ?
— Enfin, à engager un petit-déjeuner je veux dire.
— Faut bien commencer quelque part.
— Et c’est une excellente façon. Donc, discrètement je prépare la matinée.
— Tu programmes le café ?
— Non, je me programme moi. Le café et compagnie, on le ferait ensemble. Je prends une douche, je me sèche, je me coiffe, je me mets de la crème hydratante… je redeviens belle comme si j’allais en soirée. Je me rendors…
— Se préparer pour le soir ET pour le matin. Exténuant la vie d’une fille. Et en te réveillant… ?
— Il garde la tête sous l’oreiller, encore crevé. Je me dis que finalement je vais préparer le café. Le temps d’arriver à la cuisine et il se lève. Je le vois débarquer. Et là, seigneur !
— Nouvelle catastrophe.
— Il avait des cernes, la bouche pâteuse. Le bide flasque, des machins dans les yeux. Hirsute, il se frottait le nez en baillant. J’ai failli en faire tomber la tasse par terre. Et en tomber moi-même par terre ! C’est à ce moment-là que je suis devenue pour une parfaite égalité homme-femme… car monsieur trouvait mon apparence toute naturelle… et la sienne aussi !
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