La trompeuse… ou les trompeurs ?

Retour sur une partie de sexe surprenante… mais en quel sens ?

Episode de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…

 

— Ils étaient nombreux ?

— Tu parles ! Je me suis faite avoir. Ils ont profité de mon état second.

— Arrête. Me dis pas que…

— Eh, cool ! J’étais consentante du début à la fin, c’est pas le problème. J’ai pas été violée, j’ai été… trompée.

— Heu… J’en connais un qui pourrait dire que c’est lui qui a été trompé, et toi qui as trompé.

— Ça c’est une autre histoire. De toute façon, plus j’y pense plus je me dis qu’en matière de cul, Y a toujours un trompeur et un trompé. Ou une.

— Aucun doute.

— Je veux dire de chaque côté !

— Tu l’as trompé des deux côtés ?

— Je parle d’une tromperie chez l’un, et d’une autre tromperie chez l’autre.

— Qui baise l’autre et qui se fait baiser, telle est la question. Et donc ils t’ont bien baisée ?

— Au sens imagé du terme, oui. Ils m’avaient promis un gang bang avec une bonne quinzaine de partenaires, bons sous tout rapport.

— Quinze !? Ben dis donc t’as peur de rien toi.

— Si ç’avait été quinze autour de mon corps avec un à m’enculer, l’autre à me baiser et le troisième dans la bouche, j’aurais pas été d’attaque. On s’était fixés sur un acte un peu plus sage. Eux debout, moi à genoux et ch’tite gâterie pour chacun.

— Tout est relatif, dit la science : je vois que c’est vrai en tout domaine. Où était la tromperie ?

— Sur le nombre. Ils n’étaient que trois.

— Et quoi, si le deal était pas tenu fallait te tirer.

— Sur le coup j’ai pas remarqué ! Je t’ai dit, j’avais fumé. On était dans la pénombre. Ils avaient savamment préparé la supercherie, ayant chacun amené des fringues de rechange pour pas revenir me voir avec la même apparence. Ils sont allés jusqu’à changer de démarche et d’allure, en s’amenant voûtés ou droits comme des « i », pour paraître plus petits ou plus grands. Ils ont même contrefait leurs voix.

— Parce que vous avez dialogué ?

— Non, juste les répliques classiques. « Tu prends ton pied hein », et compagnie.

— Niveau langage okay, à peu près tous les mecs ont les mêmes mots. Enfin en ce genre de situations. Même avec tous ces subterfuges t’as pas dû avoir affaire à des génies… je m’étonne ! Ils ont contrefait aussi leurs gémissements ?

— Là non, et je trouvais que les mêmes sons revenaient très souvent. Pas assez pour me faire tiquer. Excitée comme tout, j’étais trop occupée par les bites qui se présentaient.

— Une fixette sur les boules plutôt que les bouilles !

— Et sur les glands plutôt que les têtes de glands. Non c’était pas des génies, c’est juste que je l’étais encore moins qu’eux.

— T’aurais mieux fait de les regarder dans les yeux, au moins une fois, au moins un peu ! Tu te serais rendue compte.

— Je te le fais pas dire. Si j’avais été plus observatrice, plus attentive…

— T’as pas remarqué non plus que toutes les bites avaient les mêmes goûts et les mêmes tailles.

— Non. Au bout de la nuit, j’ai rallumé la lampe. Ils étaient tous les trois complètement knock-out.

— Tu m’étonnes ! Pour qu’ils se soient fait passer pour quinze gars, ils ont sacrément dû tirer sur la ficelle. Enfin, TE faire tirer sur la ficelle.

— Quatre fois chacun je dirais. Je saurais pas dire, quand on aime on ne compte pas et j’ai beaucoup aimé.

— Du coup, est-ce que c’est si grave ?

— Question de principe : j’ai horreur qu’on se foute de moi. Au début je me suis dit que les douze autres s’étaient barrés… après tout dans un plan comme celui-là, logique que la courtoisie soit pas au rendez-vous. Mais les fringues de rechange étaient là, puis plein de détails compromettants me sont revenus. C’était si évident… Qu’est-ce qu’une fille est bête dans le feu de l’action ! En tout cas moi.

— Tu leur as pas fait une scène ?

— Ils dormaient à poing fermé, je sais pas si j’aurais pu les réveiller. J’avais jamais vu des mecs si épuisés. Leurs sexes, je te raconte pas : des vers de terre écrabouillés. De tout petits bouts dégoulinants, sans parler de la taille des couilles.

— La biologie est cruelle. Avec les garçons les nuits sont magiques et les matins décevants.

— Sur le moment j’ai juste été interloquée. C’est qu’après que j’ai saisi. Ces testicules de plus en plus petits que j’arrivais sur la fin à mettre tous les deux en bouche trop facilement, ces giclées de sperme de plus en plus ridicules… Je voulais pas revenir les engueuler, j’avais trop honte.

— Certaines féministes extrémistes seraient prêtes à défendre la thèse du viol sans changer aucun élément ! Au moins t’as fait trois heureux.

— Si tu savais le nombre d’appels et de SMS que j’ai reçu ! Ils rêvent qu’on remette le couvert. Peuvent toujours courir ! C’est avec de vrais libertins que je veux fricoter, pas des petits joueurs.

— T’as raison, exigeons des pervers honnêtes.


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