Enquête parentale et visites d’amants

Dur d’être une jeune fille très libérée vivant chez ses parents…

Episode de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…

 

— Mon père s’est aperçu de mes parties de jambes en l’air quand il a voulu donner un coup de neuf à ma chambre.

Pourtant c’était adorable de sa part !

— Il a beau être gentil, il est vieux jeu.

— Et surtout très lié à sa religion ! Pour lui, une jeune fille qui invite un garçon dans sa couche, ça ne se fait pas.

— Comment tu t’en es sortie ?

— Je m’en suis tirée en disant que j’avais un fiancé, ce qu’il a plus ou moins feint de croire. L’essentiel étant qu’il devine pas qu’aucun garçon a passé plus d’une nuit à mes côtés.

— Tant que l’identité du « fiancé » reste secrète tu peux faire croire que c’est toujours le même qui vient. Ce qui m’étonne, c’est que t’aies pu accueillir tant d’amants depuis si longtemps sans qu’il remarque jusque-là.

— Le soir les parents s’endorment comme des souches et se réveillent qu’au matin. Réglés comme des horloges, d’ailleurs ils ont même pas besoin d’horloge. Je peux calculer quasiment à la minute près quand ils s’endorment et quand ils se réveillent.

— Si tous les parents étaient ainsi !

— Je sais pas si t’échangerais mes parents avec les tiens.

— Si mais seulement la moitié du temps, pour la nuit.

— En plus, un étage nous sépare et les isolations sont bonnes.

— Ah pour sûr vous logez pas en H.L.M.

— Eux au premier, ma chambre au rez-de-chaussée avec fenêtre qui grince pas. A première vue l’idéal. Même si elle grinçait ils se réveilleraient pas.

— Si le Roméo a pas la chance de te chanter une sérénade ou d’escalader un arbre pour tes beaux yeux, enfin pour ton beau cul, en contrepartie il a pas le risque de s’écraser la gueule par terre.

— D’autant qu’on n’a pas d’arbre ! Avec une échelle ou par la gouttière je te raconte pas. J’aurais dû faire un tri beaucoup plus drastique parmi les mecs, prendre que les pros de la grimpette et les sportifs.

— Devoir grimper pour pouvoir te grimper ! Remarque ça peut faire un filtre intéressant.

Seul le mec qui possède force, souplesse et endurance peut t’atteindre.

Tous les mous du genou baisant en cinq minutes éliminés d’emblée.

— Je t’assure qu’il y a des garçons qui m’ont fantastiquement bien fait l’amour et auraient été incapables d’escalader.

— Et rez-de-chaussée ou non, t’as jamais songé à aller leur ouvrir la porte, tout simplement ?

— Papa a placé un système de surveillance, un truc anti-cambriolage.

— Pour toi ?

— Je pense pas. Encore que ? Va savoir.

— Toute façon tu t’es faite griller. Je me demande bien comment.

— Il a voulu m’acheter un nouveau plumard, et a vu que l’endroit du matelas où est posé mon bassin était particulièrement creusé. Et en dessous, il a constaté qu’une latte était esquintée, exactement au même endroit. Sans compter la grosse tache, toujours au même endroit, qui s’est installée peu à peu.

— Il aurait pu faire semblant de rien voir.

— Eh oui… il aurait pu !

— Quelle belle image, un mélange de dizaines de spermes différents, et tous mêlés à ton propre liquide. N’empêche, ton père… qu’est-ce qu’il est intrusif ! Et inquisiteur !

— Il a rien dit à maman. Par contre il m’a demandé de plus le faire sous son toit tant que j’aurais pas un légitime.

— Comme quoi, il a pas cru plus que ça à l’histoire du fiancé. Tout de même, t’aurais pu être plus maline.

— Et de quelle manière ?

— T’as été trop sage ! Trop convenue !

Quand on a la possibilité de faire des galipettes faut se lâcher, faire des petites folies.

Tu t’es contentée d’être en andromaque ou en missionnaire, et toujours pile au même endroit. Voilà ce qui t’a trahi, ton manque d’imagination. Quid de baiser assise sur ton bureau ? Sur le tapis, un coin de lit ? En haut du matelas, en bas, sur le côté ? Quid des dizaines de positions existantes, loin de toutes reproduire un mouvement brutal de haut en bas ? T’as été punie là où t’as péché. Enfin, non. Le contraire. T’as été punie là où t’as pas péché. Heu… bref, tu m’as compris. Un peu plus d’initiatives et les lattes auraient été toutes très légèrement abîmées, de façon invisible, un peu partout. Et pour les taches, il y aurait juste eu une très fine couche de mouille et de sperme un peu partout : là encore, impossible à repérer.

— C’est au garçon de prendre ce genre de décisions ! Déjà j’ouvre ma fenêtre, je bousille mon lit, je prends le risque d’accueillir, je suce, je couche… ils ont tout sur un plateau. Je prends tout pour moi ! Ils pourraient pas me remercier en étant plus inventifs ?


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