Je veux du slow !

Être collé à un corps en musique est devenu une denrée rare…

Episode de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…

— C’est pas possible ! Je dois m’interdire de coucher avec des étudiantes. Mais alors définitivement.
— Pour te tourner vers qui ?
— Les quadras et quinquas !
— Rien de plus simple. T’appelles tes copines et tu dis « passe-moi ta mère ».
— Y a de l’idée.
— Qu’est-ce que t’as contre les minettes, ce sont pas des bons coups ?
— Pas des coups comme j’aime. Je sais, toi c’est ton dada.
— Forcément puisque je les chevauche ! Je suis pas hyper fan des trop jeunes non plus. Sur le moment elles m’attirent, et ensuite au pieu elles sont décevantes.
— C’est la différence entre génération slow et génération twerk.

Les filles d’aujourd’hui dansent le twerk, plus jamais le slow.

— Sexuellement parlant je vois pas ce qui change.
— T’es au courant que le twerk reproduit des mouvements de coït !
— Et pas le slow peut-être ?
— Toutes les danses sexy miment un coït d’une façon ou d’une autre. Même celle de Michael Jackson.
— Pas « même. SURTOUT celle de Michael.
— Mais le twerk, mon dieu le twerk ! A force ça influence la sexualité. Je fais le vieux con avant l’âge, oui, j’assume. La malbouffe rend gras et fait baisser les performances, le X apprend aux filles à mal sucer un mec, aux mecs à mal enculer une fille.

— Au moins le X a banalisé la pipe.

Alors qu’avant c’était une toute petite partie des filles qui pratiquaient. C’est toujours ça !
— Mouais…
— Le slow se danse presque plus, c’était ça ton point de départ. Quel talent en tirait la nana ?
— Une fille de la slow génération au lit, sur moi, exécute des ronds lents et langoureux. Elle reproduira toutes les phases avec sa lune, entière, à moitié…
— Toi la terre, elle la lune. Poétique…
— Une fille habituée à danser subtilement va baiser de même.
— Toutes ces prouesses grâce au slow ?!
— En partie. Le slow apprend aux filles à remuer lentement les hanches et le popotin, à y prendre plaisir… apprend aux mecs à aimer regarder, sentir, toucher, serrer doucement.
— Toute danse sexy fait donc partie intégrante de l’éducation sexuelle ?
— Je pense. Et quand je songe à toutes ces gamines qui twerkent pour imiter les grandes… De quoi en faire des dévergondées.

Ou en termes politiquement moins corrects, de sacrées jolies petites putes.

— Je le sens dans ta voix, malgré tout t’aimes bien les jeunettes.
— Faudrait que je m’en défasse.
— Des mauvais souvenirs avec des twerkeuses ?
— Tu m’étonnes ! Une meuf de la génération twerk martyrise ta queue en allant et venant deux à trois fois par seconde. Par seconde ! Sans exagérer ! Une fille de cette trempe ne baise pas, elle gigote en mode crise d’épilepsie. Elle s’empale sur une bite et danse frénétiquement dessus jusqu’à explosion… C’est même pas toi qui la baise, c’est elle qui te baise ! Elle est même pas avec toi, elle est juste avec ta bite ! Quand on avait notre première boum à onze ans et qu’on dansait des slows, au moins chacun, chacune surtout, inconsciemment… débutait son éducation.
— T’as sûrement raison. Mais… moi je crois pas que je vais abandonner les jeunes. Je vais me remettre à les draguer, et une fois à mon appart’ je passe des slows et danse avec elles. Je vais nous les reprogrammer toutes ces pauvres âmes perdues !


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