Princesse ne demande qu’à être enlevée…

Agathe, petite bourgeoise, a invité deux sans-abri à dîner, Ben et Jarod. Alors que la soirée est bien avancée, elle suggère à l’un deux de passer aux choses sérieuses…

Extrait de « Abri d’urgence », une histoire de bourgeoise et de sans-abris…

A sa mine, je vis qu’il saisissait désormais ce qu’il n’avait osé vraiment croire jusqu’à présent. Afin que sa certitude soit encore plus absolue, j’ajoutai : « Je te l’ai dit. Cette nuit, c’est votre nuit. Je suis là pour vous, entièrement, et autant que vous le voudrez… Allez, enlève-moi.

Tu vois bien qu’on meurt d’impatience tous les deux.

La pièce est derrière la porte blanche ».

Cette fois, ce fut lui qui me prit la main. Il m’entraîna jusque devant la porte, et s’arrêta un instant. Je considérai Benny : « Benny, tu viens avec nous ? ». Benny s’efforça de cacher son malaise et me sourit, répondant simplement « J’ai un verre à finir… ».

L’instant d’après, je fus soulevée par Jarod qui m’enleva comme demandé, portant sa princesse. Je ris, surprise et ravie, et ma main tourna la poignée de la porte. Le prince gravit l’escalier avec sa belle sans le moindre souci, comme s’il ne portait pas plus qu’un petit sac de plumes. Pour la première fois, Jarod entra dans cette pièce qu’il avait sûrement si souvent rêvé de visiter enfant. Le lieu avait été décoré pour l’occasion. Pour lui, j’avais fouillé la cave et retrouvé les affaires de mon enfance. Peluches, posters… tout n’y était pas, mais une bonne partie. J’avais comparé avec des photos de l’époque pour tout remettre à sa place. Cette nuit serait un véritable voyage dans le temps !

C’est comme si la gamine d’il y a quelques années était de retour, faisant sa représentation, lui la regardant depuis la rue… et qu’une fée, par un coup de baguette magique, l’avait fait apparaître à mes côtés. J’étais ensorcelée, la fée m’avait jeté un sort, me rendant soumise à ce drôle de prince en nous offrant quelques années de plus au passage. Ce serait ma punition pour avoir si peu écouté maman. En réalité, je n’avais nul besoin d’être ensorcelée, à présent, pour avoir envie de lui et être prête à assouvir toutes ses volontés, les siennes autant que celles de Benny. Il était bon d’avoir attendu quelques années… Quand nous étions petits, à part quelques jeux sexuels il n’aurait pas pu se passer grand-chose.

Je fus déposée de tout mon long sur le lit. Jarod jeta un coup d’œil dans la chambre, prenant conscience qu’il s’apprêtait à réaliser sans doute son fantasme de prime jeunesse.

— T’es en train de me faire marcher, là. T’as pas tout gardé tel quel depuis tout ce temps !

— Tu te rappelles d’autant de détails ?

— Bien sûr. Ce poster, cette lampe… ah puis tiens, ce miroir devant lequel tu te regardais souvent.

— Ah… tu parles de cette petite fille toute nue qu’oubliait de fermer les rideaux ?

— Qu’est-ce que j’aimais te mater. Tu faisais semblant de pas me voir… Pourtant tu devais même pas encore avoir la douzaine.

— Je le faisais que pour toi. Quand t’étais pas là je m’exhibais jamais.

— …Vraiment ?!

— Juré. Il parut touché. Qu’est-ce qui me prenait ? Selon mes calculs

il aurait déjà dû m’arracher les vêtements.

— T’aurais voulu monter, hein ?

— J’en rêvais souvent…

— Alors rattrapons le temps perdu. Montre-moi tout ce que tu aimerais lui faire à cette vilaine petite fille.

(…)

Les baisers reprirent, sa tête se relevant, observant mon corps une fraction de seconde pour replonger en piqué, tel un avion bombardant un territoire. Et le territoire fut bel et bien bombardé de toute part, essuyant différents tirs de missiles, tantôt humides et moelleux (lèvres), spongieux et râpeux (langue), durs et glacés (dents).

Mordillée, léchée, suçotée de la tête aux pieds,

je frétillais dans tous les sens.

La faible zone d’action que m’accordait mon jeune homme je m’en servis pour dégrafer sa ceinture, sortir un pénis étouffant et déboutonner sa chemise. Il fallait la jouer tactique, chercher l’ouverture, happer l’instant où l’un de mes bras était libre et où son corps m’était un peu accessible. Oui vraiment, il me fallait batailler ferme pour dénicher quelques espaces d’expression propre, ses assauts inlassables me laissant peu d’opportunités. C’était déjà ça ! Domination pas réellement violente, domination tout de même.

Guerrière chevronnée et futée, je parvins peu à peu à le dévêtir lui aussi. Pour rester modeste j’avoue qu’il m’y aida, terminant à chaque fois le geste que j’avais esquissé.

Désormais entièrement nus tous les deux, Jarod allongé sur moi, j’étais certaine que la scène était belle à voir, et mourais d’envie que lui et moi n’en soyons pas les deux uniques témoins. D’autant qu’aucun drap ne nous cachait.

— Benny ! Je t’en prie, viens nous voir ! Lançai-je entre deux souffles.

La porte était restée ouverte. Le vieil homme était-il en colère, tétanisé, trop ivre ? Sans lui, ce moment ne serait pas réussi et mon cadeau n’en serait qu’une moitié. Heureusement, quelques instants plus tard, j’eus la joie d’entendre de lourds pas franchir à leur tour ces escaliers qui nous séparaient. Benny entra, ne sachant trop que faire, mais sans déplaisir face à cette belle vue, sans surprise non plus, ma respiration haletante lui ayant déjà sans doute fait deviner, d’en bas, que ma promesse d’être à eux n’était pas à prendre à la légère.

Il s’assit près de nous, l’œil toujours plus attendri qu’excité, bien que son excitation commençait enfin à se voir. Quant à Jarod, il était tant accaparé par mes formes que je ne sais même pas s’il s’était aperçu de la présence.

Ses mains écartèrent mes cuisses, sorte de signal

somme toute attentionné pour me prévenir de son infiltration imminente.

Deux mondes parallèles allaient se rencontrer. Deux dimensions se croisant toujours et ne se côtoyant jamais, du moins pas à ce point. Oh, je sais… n’importe quelle jeune fille parisienne (surtout celles de gÔche) tiendrait un discours empreint d’humanisme et de compassion à l’égard des zonards de sa trempe. Et que oui je respecte ces gens, et que oui il m’arrive d’échanger avec l’un ou l’autre… Mauvaise foi, hypocrisie ! Sur les dizaines de milliers de jeunes et jolies filles de la capitale, pas une n’était capable de vivre quoi que ce soit avec l’un d’entre eux. J’étais en train de réaliser un acte quasi révolutionnaire.

Ladite rencontre débuta.

Le majeur de Jarod s’élança, s’inséra, ressortit trempé.

Oui, l’homme avait eu l’élégance, à l’aide de ce curieux thermomètre, de relever la température avant de s’aventurer, renonçant ainsi au désir sauvage de jouer à la brute et me faire mal… Le scénario, tout doucement, m’échappait. A être soumise c’est le risque ! Mon corps me disait que ce changement de cap lui plaisait. Un nouveau temps passa pendant lequel Jarod me dévora l’oreille.

C’était vraiment bon, mais j’eus l’impression qu’il hésitait encore à mener le jeu jusqu’au bout et avait besoin d’encouragements. Mon bassin descendit alors à hauteur du sien, et j’écartai encore plus les jambes. Cette fois le phallus, parfaitement droit, long et dur, se glissa en moi. Il entra d’un seul coup et entièrement, au point que les poils de son pubis durent s’écraser contre l’intérieur de mes cuisses. Je poussai un long souffle, et Jarod se mit à bouger les reins, d’avant en arrière, de toute la longueur dont il était capable.


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