Fausse petite bourgeoise

4 petits épisodes de mes dialogues interdits. Pour commencer, une jolie fille tapant dans l’oeil de deux hommes… malgré elle ? Ou pas… 

 

Qualité de tissus

 

— T’as vu cette nana passer ? J’adore ce genre de petites minettes.

— Pourtant elle a rien d’exceptionnel. Petite robe à fleurs classique d’été…

— Tout dépend du genre de la robe. C’est une fausse bourgeoise ! Elle tente de se donner l’apparence et l’attitude d’une bobo parisienne alors qu’elle est étudiante fauchée. Sa robe lui a coûté huit euros à tout casser.

— Et alors, l’idée c’est quoi ? Lui en mettre plein la vue en agitant quelques billets ?

— Pas forcément non. Ce qui m’excite c’est la faible qualité de la robe. Le type de tissus qui se déchire hyper facilement.

— Tu aimes faire ton prédateur ?

— Enfin, je te parle pas d’agression !

Je drague, j’invite chez moi et je lui offre une nouvelle robe.

Elle sait, donc, qu’elle peut repartir sans la robe avec laquelle elle est arrivée. Et quand le flirt commence, je fais en sorte que ça devienne un peu plus sauvage, et je finis par tout lui déchirer. Comme dit le proverbe : « N’achetez jamais de vêtements faits au bout du monde par des mômes : les coutures ne tiennent pas ». Sauf que pour moi c’est justement une raison de les acheter.

— Eh quoi ! Tu offres la même qualité ?

— Naturellement : pour la fois d’après. Et elle de repartir chaque fois avec une nouvelle robe. Tout le monde est content non ? Ça fait juste un peu drôle pour les voisins très observateurs, quand tu pars le matin avec une robe et que tu rentres le soir avec une autre.

 


 

Questions-réponses

 

— Oui c’est vrai ! Quand il te parle c’est pas toujours du Molière, surtout pendant le cul. N’empêche, même si un « Tu la sens ma grosse bite ? » n’est pas très délicat, ça part d’un bon sentiment.

— Mouais… Pour le coup, on aurait du mal à être encore plus éloigné de ton Molière !

— Tu l’as mal pris ?

— Non puisque je l’ai pris en considération, et que je lui ai répondu !

— Justement ! A la rigueur réponds rien. Parce que là, que tu lui répondes, comme tu m’as dis :

« Ben j’en sais rien moi, une bite c’est une bite

qu’est-ce que tu veux que je te dise », forcément ça vexe.

— C’était sincère.

— Peu importe.

— Et puis aussi c’était pour rester floue ! Si j’avais répondu plus précisément, j’aurais fait un comparatif. J’aurais dit comment était sa bite comparée aux autres que j’ai connues.

— Aïe aïe aïe… Ecoute, mets-toi dans la caboche que certaines questions sont pas conçues pour recevoir de vraies réponses.

— Oui, comme les questions philosophiques ou existentielles !

— Mais non ! Ce sont des questions rhétoriques. Imagine, le matin tu croises un collègue, comme ça en passant. S’il te dit « ça va ? » tu vas pas lui raconter tes malheurs ! Tu lui réponds « ça va et toi ? », il répond « ça va ! » et hop terminé ! Là c’est pareil.

— Donc quand un mec me dit « t’aimes ça hein ? » ou « tu la sens bien ma grosse queue » ou autre, faut juste répondre « oui » ?

— Ou ne rien répondre du tout. Au choix.

— Et s’il me traite de salope ou de petite pute, c’est pareil ?

— Bien sûr ! D’ailleurs pour le coup c’est même pas une question.

— Quoi alors. Une constatation ? Une insulte ?

— J’en sais rien moi. Oh là là qu’est-ce que t’es compliquée !

Ce sont juste des petits mots excitants c’est tout.

Enfin, destinés à exciter.

— Exciter qui, lui ou toi ?

— Les deux.

— Ils t’excitent, toi ces mots ?

— Pas nécessairement ! Mais si je lance un débat là-dessus, la baise s’arrête. Alors fais comme moi, profite sans réfléchir autant. « Tu la sens ma grosse bite » est pas DU TOUT une question conçue pour réfléchir.

— Admettons. J’y penserai la prochaine fois ! N’empêche, personne m’enlèvera de la tête que celui qui dit ça est pas la personne indiquée pour décider si sa bite est vraiment grosse ou non. Celle qui sait est celle qui la reçoit, la bite. Et qui en a reçues d’autres avant. Logique.

 


 

Crime parfait

 

— Tu avales vraiment à chaque fois ?

— Disons… assez souvent.

— Quel plaisir il y a au juste ?

— C’est surtout pour le côté pratique.

— Heu… comment ça.

— Voyons. Elémentaire ma chère : j’efface les preuves !

 


 

A genoux ou rien

 

— Cool ! On a pu dealer avec la baby-sitter, désormais en plus de garder notre fils elle nous fera chaque jour une petite heure de ménage. Mieux pour nous, plus rentable pour elle.

— Elle t’attire toujours autant ?

— Oui, et c’est pour ça que j’ai demandé pour le ménage : c’est au top, pour nettoyer certains endroits elle doit tout le temps se mettre à genoux.

— Ah, t’as enfin réussi à la mettre à genoux !

De cette manière c’est une maigre consolation, non ?

— Oui mais je suis à ses pieds, fallait bien une contrepartie. J’adore passer prés d’elle, mon bassin juste à côté de sa tête ! Puis c’est un bon marqueur pour repérer l’évolution du fiston : à partir du moment où il se mettra à la regarder aussi quand elle est en cette posture… c’est qu’il aura plus besoin d’elle.

 


 

Finesse souplesse détresse

 

— J’étais sur lui, et j’utilisais ma souplesse pour rechercher la posture me permettant de tout rentrer. Je le voulais en moi jusqu’au bout du bout.

— T’es une fille profonde ?

— Dans quel sens ?

— Ça va ça va…

— Oui. Au moins en ce sens-là en tout cas ! J’adore quand l’exploration va loin, quel que soit le trou mais plus particulièrement le vagin. C’est ce que j’aime quand je passe entre les bras de garçons. Enfin, « entre les bras » : c’est la formule polie.

— Et t’es arrivée à l’enfoncer loin ?

— Aïe aïe aïe… c’est là qu’il y a eu malaise ! J’avais l’impression de pas y arriver. Et je poussais, et encore et encore… alors qu’en fait…

— T’étais déjà au fond depuis longtemps. Tu t’en étais pas rendue compte car

t’imaginais un plus gros pénis. C’est ça ?

— Il s’en est douté, et s’est senti rabaissé ! J’ai tout fait pour rattraper. Gémir, simuler… mais le charme était rompu.

— Peut-être qu’il aurait dû faire plus de préliminaires ! Mon copain d’avant en avait une petite. Il se rattrapait sur le reste. Cunni, caresses, empoignade de cheveux… Et puis rythme, vitesse du coït ! Il me faisait jouir. Gémir, crier, et pour de vrai. Seul désavantage : du coup tout l’immeuble pensait qu’il en avait une énorme. Quand on s’est séparés deux voisines ont voulu l’essayer, et il s’est retrouvé mal. Tout le monde est pas aussi sensible que moi !


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