Opération séduction

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Extrait de « En attendant d’être grande » « Partie 3 – Apprentissage pas sage ».
En vacances chez une amie de tata Marthe, Chloé fait la connaissance du fils de la maison, Tom, un garçon de son âge. Lui semble distant, mais elle est accro à lui…

 

Me montrer moi aussi quelque peu distante aurait pu me faire marquer des points… Impossible. À tout instant mon attitude trahissait ma dépendance envers l’aîné. Ses sourires étaient autant énigmatiques que celui de la Joconde. Je les jugeais tour à tour sataniques, moqueurs, tendres, amusés, complices, charmés. Le tout en se donnant quelques petits airs de mauvais garçon. Aimablement goguenard, Tom me lançait pas mal de petites piques.

Aucune ne me froissait, au contraire, plus il me « maltraitait » plus il en était attirant. Dès qu’il parlait, j’étais pendue à ses lèvres, en état hypnotique, et de fait n’écoutais pas réellement. J’avais l’impression que tout ce qu’il disait était formidable. Il aurait tout aussi bien pu me réciter la Cigale et la Fourmi ou me lire n’importe quelle recette de cuisine. Bref, tu l’auras compris, Tom me menait par le bout du nez, et mon nez n’en formulait aucune protestation.

Cette domination n’était pas désagréable. Si ça se trouve c’était sa façon à lui, timide en fait, de me montrer que je lui plaisais.

Quoi qu’il en soit, il suffisait à Tom de claquer des doigts pour que j’accoure tel un gentil petit clébard. Ah tu parles d’une rebelle.

Son air macho était décidément trop chou, d’autant que s’y mêlait un côté naïf, comme lorsqu’il nourrissait les animaux tel un papa nourrissant ses enfants, ou qu’il me confiait en regardant un poussin « Franchement, t’as déjà vu un truc aussi mignon ? ». J’aurais bien répondu « Oui, ton cul », si j’en avais eu le culot. Pour une fille, le compliment aurait peut-être eu des allures trop viriles.

En tant que tactile, je cherchais n’importe quel prétexte pour le toucher. Il ne me laissait que peu d’occasions, tout en prenant quelques délicieuses initiatives. Lorsque Tom me montrait un geste de bricolage ou de jardinage à exécuter, ses mains se plaçaient sur mes épaules, mes poignets, voire mes hanches lorsqu’il m’apprit à jouer au criquet (mes hanches ! Geste quasiment sexuel).

À chaque fois, le même effet. Oui, sans rire, même la quinzième fois, l’effet n’était pas amoindri, toujours aussi intense qu’à la première. Je n’arrivais pas à m’y habituer… j’avais pourtant tout intérêt.

Si un simple effleurement me mettait dans des états pareils, pour peu que le beau garçon me fasse l’honneur d’un baiser, j’en tomberais dans les pommes.

Rien que d’y songer me donnait le vertige, c’est dire. Si ça se trouve, Tom faisait le coup à toutes les filles d’invités qui passaient par là.

Avant cela je pensais que c’était la gent masculine qui était aux pieds des belles, jamais l’inverse. À trop focaliser sur Estelle, je m’étais fourvoyée. Elle, au fur et à mesure qu’elle a grandi, plus ses courbes se sont dessinées, plus les mâles sont devenus ses sujets. Là, c’était la princesse qui matait et le prince qui s’en foutait. À me voir passer « l’air de rien » dans le couloir dès qu’il sortait de la salle de bain, il avait dû s’en rendre compte.

J’appliquais là l’attitude que Léopold avait eue envers moi et qui m’avait tant énervée. Par contre, je pouvais sortir de la salle de bain n’importe quand, que Tom ne me jetait pas un regard. Au moins aurait-il pu un tout petit peu, ne serait-ce que par politesse. Son intention de me vexer, ou tout du moins de me remettre à ma place, était manifeste. Je l’en aurais volontiers giflé. Au final, j’avais beau me plaindre, il y avait toute une trame, tout un jeu qui se bâtissait entre nous deux. Et moi j’adore jouer.


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