Sandrine, nue et pénétrée par un esprit…

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Lorsqu’un fantôme se met à vous pénétrer… qu’est-ce qui pourrait l’arrêter ?

Extrait de « De corps et d’âme », une histoire de désir et de défunt…

 

Les gestes se concentrèrent de plus en plus au niveau du bassin, puis de la vulve.

Sandrine savait que le surnaturel de la situation rendait inutile qu’elle écarte les cuisses, elle se permit donc le luxe de les frotter l’une contre l’autre pour mieux faire passer son plaisir. L’âme se posa sur son clitoris et devint plus fraîche, comme si c’était tantôt une langue, tantôt un doigt qui pressait ce point qu’elle aimait tant.

Sa respiration était sonore, elle commençait à laisser échapper des sortes de plaintes, et se connaissait trop bien pour ignorer qu’elles iraient crescendo. La présence de Vanessa dans l’appartement l’incommodait, sans compter les voisins du dessous, au courant de la triste nouvelle, qui s’imagineraient qu’elle se faisait déjà sauter par un autre à peine quelques heures après le décès de son petit ami. Comment leur expliquer, et qui la croirait ? De toute façon, l’envie était trop forte pour qu’elle puisse se réfréner.

Un œil extérieur, s’il y en avait eu un, n’aurait vu dans cette pièce qu’une belle jeune fille nue, seule, ondulant pendant un rêve érotique… ou plutôt pornographique, car les positions prises étaient de plus en plus obscènes. Que ce soit utile ou non, l’amante écartait à présent les cuisses.

Non pas qu’il ne saurait la pénétrer autrement, elle avait surtout l’intuition que les sensations seraient encore meilleures ainsi. Toutefois, il n’entra pas en elle immédiatement, comme s’il voulait la faire languir. Comme s’il attendait qu’elle soit presque implorante et suppliante, ce qu’elle était pourtant déjà.

Les ondes changèrent de forme.

Elles étaient dorénavant comme un souffle de vent mêlé à de l’électricité statique, qui la rendait toute humide.

Son corps entier fut enveloppé dans une sorte de cocon. Enveloppe magnétique qui devint chaude. Plus chaude encore, presqu’incandescente. Comment une telle température pouvait-elle être aussi plaisante ?

Rien ne l’ébouillantait, au contraire elle vénérait cette chaleur, pourtant brûlante. Le cocon se défit : Sandrine eut soudainement froid. L’instant d’après, l’énergie se concentrait sur les tétons. L’amoureuse se cambra en gémissant longuement. Ses yeux se rouvrirent, et elle observa, fascinée, ses propres membres. Si l’entité restait invisible, son effet était voyant : les bouts de sein gonflaient, pointaient et s’agitaient tout seuls, inexplicablement.


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