Si un défunt pouvait vous visiter (au plus profond de votre corps), qui choisiriez-vous ?
Extrait de « De corps et d’âme », une histoire de désir et de défunt…
Lorsque Sandrine fut entièrement nue, ce fut pour elle comme une libération. Se jetant au sol, elle s’allongea sur le dos, écarta les bras et entrouvrit les jambes. La température montait trop pour prendre son temps… par ailleurs, qui sait combien de minutes Amaury pourrait rester. Qui sait si chaque moment qui passait ne serait pas le dernier, et qu’il serait contraint de la quitter définitivement.
Son cœur se mit à battre à tout rompe, et elle souffla pour expulser son trop-plein d’émotions. Elle devinait bien entendu le désir de son copain, même si elle ignorait encore si ce serait possible. Ce serait si beau, si inespéré qu’elle n’osait y croire. L’éventualité était tant enivrante qu’effrayante. Cela rendrait leur amour, en un sens, plus fort que la mort elle-même.
La posture que Sandrine avait prise, si simple soit-elle, arrangeait tout :
dorénavant, elle n’avait rien d’autre à faire que de laisser cette boule de plaisir l’approcher et faire tout ce qui lui plairait.
Qu’elle ne puisse bien maîtriser ses mouvements n’avait plus grande importance : son corps, comme son être, étaient désormais espace d’accueil.
L’âme masculine répondit à cette invitation, et s’étendit sur sa conquête de tout son long. De premières vagues de caresses passèrent, des orteils au visage. Mille bras l’exploraient, comme dans ces animations japonaises où des extraterrestres aux multiples tentacules soumettent d’innocentes écolières aux pires outrages. La petite amie aurait eut peine à décrire tout cela. Toute image ne pouvait que s’approcher de ce qui se déroulait, sans pour autant le refléter totalement.
Les caresses furent langoureuses, innombrables, explorant ses hanches, sa nuque, ses jambes, sa poitrine. Le garçon était partout à la fois, elle ne l’entendait pas, ne sentait pas son odeur, mais aurait presque cru pouvoir le toucher ou croiser son regard.
Les seuls mouvements dont elle était capable était ceux de se tortiller en tout sens, d’une manière presque involontaire, son excitation ayant besoin d’être extériorisée.
Elle comprenait mieux les témoignages des quelques copines ayant vécu des partouzes ou gang-bangs, lui confiant qu’avoir des mains en tout endroit sur le corps procurait des sensations indescriptibles…
Si ce n’est qu’elle-même était en train de vivre quelque chose d’encore mieux, et bien plus fort. Aucune partie de sexe de groupe, pour peu qu’elle en vive un jour, ne lui apporterait autant. Entre elle et lui, le signe du Yin Yang transparaissait.
Elle de chair, lui d’âme. Elle d’une maladresse inhabituelle, lui d’une habileté hors-norme. Bien qu’excellent amant, il n’avait jamais été aussi doué de son vivant. En fait, ne plus avoir de corps le rendait plus vivant que jamais. Pas de doute : la mort n’existait pas, on ne faisait que passer d’un état à un autre.
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