Pseudo beau-père au charme ensorceleur

Chloé s’est prise d’une chaude passion pour le petit copain de maman…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

 

Les week-ends, je restais collée à Carl presque exagérément. Mes copines ne tenaient plus la main de leurs parents, moi je tenais celle de Carl. Câlin le soir pour que je dorme bien, une histoire avant, des bisous le matin. Plus quelques câlins hold-up, happés de-ci de-là. Par exemple, Carl lisait son journal assis sur le canapé, j’arrivais sur la pointe des pieds et sautais sur ses genoux. Jamais il ne me demanda de partir. À chaque fois il posa son journal et me câlina. Si !

Cet homme était béni des dieux. Je n’osai aller jusqu’à lui demander de me doucher ou de me mettre en pyjama. La tentation était bien présente… si je poussais le bouchon trop loin, le poisson pourrait s’éloigner de l’hameçon. Mieux vaut un Carl mesuré qu’un Carl braqué. Une seule et unique fois, dans un bain moussant, je pris le risque de lui demander de me laver les cheveux, ce qu’il accepta, sans doute parce que la mousse ne laissait rien voir.

Mes petits coups de provoc consistant à passer devant lui court vêtue (lorsque son fils était absent), le laissaient impassible.

De toute manière, maman me fit rapidement comprendre, par ses regards dont elle avait le secret, que ce n’était pas la fille qui avait priorité sur le beau mâle… Chasse gardée ! La fille en question dut se résoudre à freiner quelque peu. En plus, Carl semblait s’en inquiéter et s’était mis à lire des articles sur la « rupture de l’Œdipe » et les « sentiments ambigus de la préadolescence ». Décidément, je devais me calmer au plus vite.

Maman ne pouvait pas non plus tout m’interdire. Après tout c’était elle qui l’avait amené et qui avait exigé un accueil honorable. Je ne faisais que remplir mon devoir d’hôte. Elle se doutait que je faisais mine d’avoir trouvé un nouveau père pour faire ma tactile. Je parvenais bien moins qu’avant à tromper mon monde avec mes airs de petite fille insouciante.

Malgré ma prudence, il me fallait ma dose. J’étais une droguée de Carl. Il y avait en lui un je-ne-sais-quoi de magnétique, le moindre contact me transportait. Et puis il me faisait rire. Les filles dans mon genre craquent encore plus pour celui qui les fait rire. Faut dire, j’avais le rire facile… c’était peut-être davantage moi qui étais bon public que Carl qui était doué pour les traits d’esprit.

Je le magnifiais, donc je ne le voyais pas tel qu’il était réellement. L’homme se montra totalement digne de confiance : pas une fois il ne répondit à mes avances à peine voilées, ni de près, ni de loin. Ce fut à mon grand dam. Quelle sotte j’étais ! S’il avait donné un retour, j’en aurais été traumatisée. Bien plus tard, je saisis qu’une réponse de sa part aurait fait de lui un prédateur.

J’aurais dû me réjouir qu’il n’en ait pas le profil.

Car malgré les apparences, je n’étais pas du tout prête à entrer dans une relation moi Lolita, toi Humbert.

À l’enfance, les filles sont ainsi. Elles rêvent que le prince charmant les enlève, ou que l’ogre les dévore, mais pour peu que ça arrive vraiment, elles en sont terrorisées. De toute façon, je n’avais aucunement besoin de cela pour vivre des expériences sensuelles à ses côtés. Il me suffisait d’un rien… lui tenir la main dans la rue, en jupe, un petit coup de vent passant entre mes jambes et j’en ressentais de ces frissons !

Ou encore un petit câlin du soir sur ses genoux, revêtue d’une simple nuisette et m’arrangeant pour que le doux tissu remonte innocemment le plus possible vers le haut de mes cuisses. Ou lui murmurer une phrase anodine au creux de l’oreille. Ou faire semblant de me bagarrer avec lui.

Ou lui demander quelques chatouilles. Toute une tripotée de petites astuces qui me mettaient immanquablement dans tous mes états, mélange de candeur et de dépravation si cher à mon enfance. Bien des histoires futures s’orchestreront autour de ces anecdotes de mon jeune âge… En ces temps s’est développée ma sensibilité à fleur de peau. Si belle, si pure que je ferai tout pour la conserver. Une fois grande, j’y parviendrai en grande partie.


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