Piège féminin, cible masculine

L’héroïne a mis en place son « piège » bienveillant. Le copain est là, ils sont seuls et la température grimpe…

Maman s’en était allée depuis une bonne heure. Papa à peine dix minutes, et en principe Léa s’imposait une marge de sécurité d’une demi-heure entre une sortie parentale et le top départ d’éventuelles festivités… au cas où papa aurait oublié ses clés, quelque dossier, ou aurait un problème avec la voiture. Pour le moment, aucun rapprochement n’avait encore eu lieu. Elle aurait pu débuter par un petit rien. Poser sa tête contre son épaule, l’embrasser… Quelques petits bisous et câlins, en principe, c’est sans conséquence.

Ce jour-ci, ça ne l’était pas. Léa était déjà toute en émoi rien qu’à voir ce beau jeune homme si près d’elle en cet espace intime et clos, d’autant plus qu’elle pressentait désormais une envie très réciproque. En ces cas-là, c’est comme lorsqu’on met un doigt dans un engrenage et que la main puis tout le corps y est entraîné : le moindre baiser, même du bout des lèvres, la plongerait dans un état fou, de cet état où l’on ne peut s’empêcher de passer directement à la suite, sans attendre la balade au soleil couchant ou les premiers rendez-vous, et encore moins les trente minutes fatidiques.

Elle le voyait comme s’il était déjà nu, comme si elle était déjà dans ses bras.

Pareilles images lui venaient-elles à lui également ?

Attendre… il fallait attendre. Laisser la marge de sécurité s’écouler tranquillement. Léa faisait tout pour se calmer et évacuer. Il lui fallait piéger son cerveau, lui faire croire que tout était normal. Réfléchir en quoi le théorème de Ferma pourrait résoudre leur exercice, s’adresser à Thibaud sur un ton distant, le regarder le moins possible, mettre de la musique pour parasiter quelque peu sa voix de velours (radio classique diffusait justement de la musique barbante à souhait), bref, instaurer une atmosphère anti-érotique.

Ou à minima, un tout petit peu moins excitante. La magicienne était en train d’apprendre qu’il était plus évident de piéger un spectateur que sa propre attention. Car malgré tous ces « patchs », rien ne freinait la température qui ne cessait de gagner en intensité.

Agitée, l’adolescente était nerveuse et son comportement devenait étrange, ne tenant en place, son corps remuant malgré elle, reproduisant imperceptiblement un mouvement de coït, ses deux fesses ne parvenant à rester collées sur la chaise plus d’une poignée de secondes. Rien d’étonnant à cela aurait-on dit, car c’était véritablement ce qui s’appelait « avoir le feu au cul ». Et c’était vraiment l’impression de Léa, presque davantage au sens propre qu’au figuré : elle ressentait comme une chaleur émanant du siège, qui la brûlait et l’empêchait de rester statique.


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