Forcée de se donner à deux hommes à cause d’un chantage, Anastasia n’a encore rien vu…
Extrait de « Chair fraîche sous contrôle », une histoire à la fois extrêmement tendre et terriblement obscure…
Le vieux se retira, alors que sa tige n’était plus qu’un vieux chiffon mou, encore plus laide à voir que son érection.
Soucieux de son comparse (certainement pas de moi) il sortit des mouchoirs en papier de sa poche et leur fit absorber tout ce qu’il sortait.
– Elle t’épuiserait un taureau avant même qu’il ait affronté le toréador, confia-t-il au jeune d’une voix essoufflée, en s’étranglant à moitié.
Le souffle rauque qui l’avait habité s’était effacé, tandis que son visage reprenait une allure normale. Il s’assit, se saisit de la bouteille d’eau et but quelques gorgées, me tournant le dos. En cet instant, après avoir été le centre de son attention, je n’existais plus. J’aimais mieux autant, et n’attendais pas à être considérée autrement que tel un objet sexuel de chair et de sang… espérant que ma sœur comme moi avions définitivement disparues de son esprit.
Le jeune, apparemment jamais pressé, s’assit sur le canapé en s’adossant au mur et prit mon sac à main, dont il entreprit de faire l’inventaire. Aucun doute qu’il cherchait ainsi à faire passer le message « je dirige tout, tout m’appartient de ton corps à tes affaires », et qu’il espérait également y découvrir un journal intime, un livre érotique ou quoi que ce soit d’autre de compromettant.
N’y trouvant pas grand-chose, il se rabattit sur les préservatifs.
La boite d’origine était de seize, un assortiment de plusieurs tailles. Il en restait quatre. Heureusement des capotes déjà lubrifiées. Les indications « M », « S » et « XL » trahissaient le fait que je m’autorisais à faire différentes rencontres, en prévoyant que chaque homme n’avait pas la même taille d’érection.
– C’est de l’achat tout récent, ça… eh ben… tu dois être une sacrée baiseuse. Et qui passe par tous les calibres apparemment.
Il considéra également mon gel lubrifiant. Je remarquais le regard de Vera, qui se baissa à la vue de ces emballages. Elle venait de découvrir une de mes cachotteries, à savoir que je fréquentais plus, bien plus de garçons qu’elle ne le pensait. C’était une des rares choses que, pour son bien, je lui avais cachées. Prenant souvent modèle sur moi, j’avais sans doute peur qu’elle cherche à m’imiter. Sa candeur et sa pureté étaient précieuses, et je n’avais jamais tenu à ce qu’elle s’en éloigne.
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