Comment gérer sa sexualité quand son conjoint est derrière les barreaux…
— Quand j’ai su qu’il prendrait du ferme, je n’ai pas eu peur de son absence… Deux mois, on pouvait les tenir. Surmonter l’épreuve…
— C’est que tu dois l’aimer alors !
— J’ai aussi eu confiance envers le pénitencier. Je me suis renseignée, le directeur était classé parmi les progressistes. Il autorise souvent des cellules conjugales.
— C’est quoi ?
— Une petite pièce à l’écart où le mec peut être avec sa nana pendant quelques heures. S’il y a bon comportement du détenu, on peut lui autoriser un certain nombre d’heures par mois. Jusqu’à quatre. Et tu peux diviser comme tu l’entends.
— Par exemple seize petits coups lapin-lapine de quinze minutes chaque ?
— Ou bien deux gros et longs coups de deux heures.
— Et la plupart des détenus ont quel rythme ?
— Ceux qui baisent vite demandent toujours au moins une demi-heure Trop la honte pour eux de demander moins, après ils se font vanner par les potes. En taule, faut surtout pas perdre la face.
— Tant mieux ! Ils tirent leur gonzesse vite fait et les vingt-huit minutes restantes ils peuvent développer un peu plus l’affection et la discussion. Et sinon, coucher de façon chronométrée dans une cellule fermée, c’est angoissant ou excitant ?
— Plutôt excitant. De toute façon faut se faire une raison. Ce qui me gêne surtout, c’est son infidélité.
— Je pensais que la taule était justement l’endroit par excellence à risque d’infidélité zéro.
— Je le soupçonne de me tromper avec des hommes. Qu’il vienne pas se plaindre après.
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