Libido impossible à contrôler

Trois nouvelles petites histoires complètes, trois nouveaux épisodes de mes Dialogues Interdits. Pour commencer, une maman cherchant à contrôler sa fille et son fils…

Thérapie naturelle

— Mon garçon et ma fille étaient tous les deux en pleine explosion d’hormones. En puberté au carré. En même temps. Et autant l’un que l’autre ! Toujours à vouloir parler de sexe, mater dans la rue, se mater l’un l’autre, tenter d’espionner n’importe quel ami ou membre de la famille venant dormir chez nous, à regarder par la serrure pour le ou la voir se changer… A pas dormir la nuit pour écouter la voisine se faire sauter…

— Ça devait pas être de tout repos…

— Tu parles. Alors que j’espérais qu’au départ de l’adolescence ils deviendraient plus autonomes, moins chronophages pour moi !

— Est-ce qu’ils étaient du genre à se mettre en danger ? Vouloir essayer des choses qu’il faut pas ? Top tôt ? Illégales, incestueuses ?

— Heureusement non, je pense pas. N’empêche… avoir deux excités en permanence sur les bras, seule. OUCH ! C’est alors qu’

une collègue m’a conseillé ces campings où on vit tout nu.

Elle m’a dit qu’une fois ses enfants emmenés là-bas, en quelques jours ils se faisaient plus toute une histoire d’un corps, des attributs sexuels… Qu’un tel séjour calmait, apaisait !

— Etonnant conseil. Mais pourquoi pas ?

— C’est ce que j’ai pensé aussi. J’hésitais à les forcer, ou leur faire la surprise… Je leur ai quand même fait part de mon projet. Sans leur expliquer pourquoi, juste en disant que ce serait une belle expérience pour chacun, que c’était agréable et tout. Rodolphe et Prune ont tout de suite accepté. Je m’y attendais pas !

— Faut s’attendre à tous avec nos bambins.

— Alors on y est allés pour le début des vacances d’été. Deux semaines. Tant qu’à faire ! J’avais prévu qu’au début ça leur ferait tout bizarre, voire qu’ils seraient tout excités.

— Ça a pas loupé j’imagine.

— Pour ça ! Rodolphe le bâton dressé dès le début.

Et pas toujours à passer une serviette autour de la taille pour cacher ! Prune les tétons durs en permanence. Et… l’un comme l’autre bouches bées, fascinés, à plus savoir où donner de la tête. A s’en dévisser le cou ! A la piscine, puis à la plage, puis se balader sur le chemin, puis à faire un centième tour du camping… A tout instant ils voulaient être partout. Comme si tu matais un couple sur le sable, l’esprit torturé en pensant que pendant ce temps d’autres personnes étaient à la piscine extérieure, que tu matais pas. Au moins ils sont rentrés bronzés et musclés comme jamais, de partout. Ils en avaient des courbatures.

— Tout ça faisait partie du traitement… non ?

— Bien sûr ! Seulement il était prévu que la situation évolue.

— Oh mon dieu. Vraiment ? Les quinze jours entiers ?

— Non, j’ai préféré écourter le séjour. Rodolphe commençait à avoir mal au sexe tant ce dernier passait de temps en l’air. On commençait à se faire sacrément mal voir. Prune suivait les hommes, quel que soit leur âge ! L’un ou l’autre allait en pleine journée se planquer dans sa tente respective où j’entendais une respiration forte… qui ne cherchait même pas à se faire discrète !

Pire encore pour Prune dont la biologie n’avait aucune limite.

Un garçon encore, trois ou quatre éjaculations ça devient compliqué pour la suite : une fille ça peut s’astiquer vingt fois dans la journée si ça lui chante ! Et ça lui chantait !!! Elle en avait des rougeurs, des irritations ! Qui commençaient à se voir ! Bref, ces vacances étaient tout bonnement catastrophiques, en tout cas pour moi.

— Ma pauvre…

— Au retour j’en ai discuté avec ma collègue. Je lui en voulais pas, elle pensait bien faire. Mais je lui ai dit : « moi, mes deux enfants sont décidément bien trop cochons pour faire du naturisme ». Remarque, de leur point de vue je pense que leur maman leur a offert les plus belles vacances de leur vie.


Débat de filles

— Quand je pense que parmi les copines y a encore le débat « faut-il ou non céder le premier soir ». Les ringardes !

— Tu dis ça dans quel sens ? Que la réponse serait évidente ?

— Je dis ça dans le sens ou faut faire ce qui nous plaît ! Ce dont on a envie ! Quand j’ai envie d’un mec je ne « cède » pas. D’ailleurs on dit que céder n’est pas consentir. Non, il y a envie mutuelle, on la concrétise et puis c’est tout.

— Et qu’importe ou pas si c’est le premier soir ? Les hommes les plus libérés disent que

c’est chiant les filles qui couchent le premier soir :

ça oblige à attendre toute l’après-midi.

— Ils ont raison, pourquoi cette notion de « soir » ? Personne serait capable de faire du sexe le matin ? A midi ?

— Tout ça t’agace on dirait.

— Oui, j’ai du mal à me retrouver dans toutes ces considérations. C’est comme les soirées libertines ou les orgies, quel intérêt ? Si je suis à une soirée où j’ai envie d’un garçon, ou deux, ou cinq, c’est quand même pas très compliqué à mettre en place. Pas besoin d’une soirée officiellement « libertine » pour ça, d’ailleurs si à une soirée libertine j’ai finalement pas envie, personne va comprendre. Les gens sont si compliqués, pourtant notre sexualité est si simple !

— Pour du sexe de groupe ça s’improvise pas forcément si facilement. Tout dépend aussi si c’est une mise en place ou une… mise en scène.

— Oui, là d’accord… à la rigueur. Mais c’est pareil, ça perd de sa spontanéité. T’es forcée de te dire « c’est prévu pour samedi soir, donc dans quatre jours pour moi c’est sexe de groupe ». Nul ! Crois-moi, rien ne vaut l’organisation express.


Savoir mettre son derrière en avant

— Tu penses qu’elle a tort de tortiller du cul en dansant ?

— Pas qu’elle ait tort dans l’absolu. Surtout, qu’elle le tortille de cette façon.

— On n’attrape pas les mouches avec… Tu connais la chanson.

— Tout dépend de quelles mouches on parle. A remuer ainsi elle risque surtout…

— D’attirer les mouches à m… ?

— Je n’osais pas le dire. Bon, ne le disons pas. Ce serait un peu exagéré et pas bien gentil. Ce que je veux dire, c’est que c’est tout un art. Comme le disais Brassens dans sa chanson.

La façon dont on remue hanches et popotin en dit long sur la fille.

— Et long sur le garçon qui louche dessus !

— Tu as tout compris. Inconsciemment, et c’est bien logique, l’homme imagine sa cible en train de baiser. Ces mouvements, il les voit comme un va-et-vient sur sa queue. Le mec, il veut une fille qui bouge de cette façon !! Quelle erreur. Elle va être frénétique, il jouira trop vite et s’il se retient elle t’esquintera la machinerie. Donc là, non seulement elle va attirer les mauvais mecs, mais en plus ensuite ils vont tirer un mauvais coup. Ou alors elle tombera sur un fainéant s’attendant à ce qu’elle gère tout de A à Z ! Bref, faut absolument qu’on lui apprenne à mieux bouger son cul.


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