Allongée sur la moquette, souffle court, yeux écarquillés

Chloé est en compagnie d’une copine d’été, avec qui elle découvre les joies du nudisme. Elles deux seulement, mais si, avec quelques copains-copines faits dans la foulée, tant leur présence attire. Et le tout loin du regard parental s’il vous plaît. En ce jour, pendant qu’on leur prépare le goûter, les deux amies sont seules au premier étage et décident de tenter un petit jeu sensuel…

Sandrine s’allongea sur la moquette, souffle court, yeux écarquillés. Ces derniers étaient demandeurs, semblant attendre une action de ma part. Sans trop savoir que faire, je vins à côté d’elle. Ma copine

releva sa jupe et me prit la main. Absence de toute culotte.

En fait de câlin, son souhait était bien plus spécial. « Est-ce que je peux ? » me demanda-t-elle, implorante. Je ne savais pas ce qu’elle « pouvait ». Voulant être gentille, je fis oui de la tête. Elle dirigea ma main entre ses cuisses, saisit mon majeur et le plaça sur ce drôle de bouton que les filles ont au-dessus de l’ouverture.

Pourquoi diable avait-elle besoin de ma main plutôt que la sienne ? Précisément parce que c’était la mienne je suppose. Rien que le bout de mon doigt posé sur cette bosse, déjà humide, fit son effet. Bien sûr, je savais comment toucher cet endroit et quelle pression y exercer, en tout cas pour moi. De toute façon quelle que soit la technique, tant que je la caressais elle serait contente je pense.

Comme pour me confirmer que j’étais bien là où il fallait, elle me pressa le poignet.

Mon majeur était à la fois en territoire… connu et inconnu.

Et connaissait si bien le boulot qu’il se mit en route tout seul, passant tout autour du bouton, de haut en bas, appuyant, effleurant, faisant de petits ronds. Aucun doute, elle n’en espérait pas moins et était ravie de mes prouesses. Aucun doute, les filles étaient elles aussi toutes les mêmes en leur genre, au moins de corps, si pas d’esprit. Car oui, suivre à la lettre ce que je faisais d’habitude suffit amplement. Après toutes ces années de complicité avec Clarisse, il est curieux qu’un tel partage ne nous soit jamais venu à l’esprit.

Sandrine était à ma merci, en ma possession. Tête qui remue, souffle bruyant, jambes épileptiques… La copine en état second, se mordant les lèvres pour ne pas crier. Je ne serais pas allée plus loin de peur de la tuer d’émotion. Après ces années de caresses solitaires, je commençais presque à considérer le geste comme banal… il faut croire qu’il ne l’était pas. Je ne me savais pas si fortiche. L’entraînement m’avait donné un doigté de compétition. Musclé, souple, endurant. Une force mêlée de douceur, une autorité bienveillante, doigt de fer, doigt de feu, doigt de velours.

Prenant le jeu un tout petit peu moins au sérieux qu’elle, bien que fascinée, je m’amusais. Changeant de sens, de mouvement, la surprenant sans cesse. J’avais

le sentiment de l’honorer, qu’elle m’honorait en retour.

Je me sentais toute-puissante, avec toutefois, de nouveau, le sentiment de me jouer d’elle… Sandrine, soumise, était totalement sous mon emprise.

Je n’en profitais pas tant que cela, cherchant plus à lui faire ce qu’elle aimait que la diriger. Comme elle aimait tout, je lui offris tout mon petit éventail créatif. Titillant, effleurant, chatouillant… certains ronds presque imperceptibles, d’autres plus larges et vifs. Appuyant tantôt à peine, tantôt davantage, parfois accélérant d’un coup en quatrième vitesse, le corps de Sandrine se raidissant tandis qu’elle affichait un visage angélique.

Ou bien un début très lent pour faire peu à peu diligence… Je lui en faisais voir de toutes les couleurs, et c’était si intense que désormais elle ne me regardait plus. Pupilles dans le vide, fixes, paraissant presque souffrir… je savais qu’il n’en était rien. Tout en elle me suppliait de poursuivre, sans que je parvienne à détecter ce qu’elle appréciait le plus… aimait-elle tout à part égale ? En tout cas,

ma partenaire ne faisait vraiment pas la difficile.

Mon territoire s’étendit, jusqu’à la fente, toujours en surface. Les yeux de Sandrine s’écarquillèrent davantage, sa bouche s’ouvrit plus grand comme si elle voulait hurler. Il me semble qu’elle aurait vraiment voulu, faisant tous les efforts du monde pour s’en empêcher, calmant cette frustration en se tortillant. Son dos, sa tête ne cessait de se soulever, de retomber contre la moquette. Mon amie s’agitait de manière saccadée, violente, à s’en faire bleus ou foulures. Avait-elle conscience de tout cela ? De la situation ? Ressortirait-elle en mode gueule de bois, telle une droguée en redescente ne se souvenant plus de rien ? Sa petite danse magnifiait son corps, surtout

lorsque cette jolie cambrure se dessinait sous elle.

Les jeux de l’amour sont ainsi, plus le donneur est doux, plus la réception est brutale. Deux autres doigts vinrent en renfort, le tout allant et venant entre l’ouverture et le bouton, Sandrine bougeant tant que j’en avais du mal à réaliser les gestes que je programmais. Cette main était guerrière de lumière, menant un combat pacifique envers un adversaire déjà vaincu.

Au fur et à mesure, j’en avais étalé partout son humidité, résolument abondante, et le bas-ventre de Sandrine n’était plus qu’un organe brillant. Désormais, mon index s’activait sur la fente tandis que mon pouce restait sur le bouton. Sandrine s’accrocha à mon bras, ne le desserra plus. Etait-ce un message ? …Mais lequel ? Lequel ? Tant pis si la magie en était un peu brisée, il fallait lui demander.

— Sandrine, dis-moi. Dis-moi ce que tu aimerais…

— Plus… profond. Entre. Va… à l’intérieur, dit-elle à grand-peine entre deux souffles.

Maline que j’étais, j’aurais pu m’en douter. Tes désirs sont des ordres ma chère. Je choisis mon majeur, meilleur soldat de la troupe pour cette délicate opération. Et sentis qu’une évolution graduelle n’était pas nécessaire. Sandrine était si excitée que rien ne lui ferait mal, et je me mis tout de suite à

explorer à loisir, sans mesure ni pudeur particulière.

Les côtés, la paroi du haut, celle du bas, les profondeurs… Là où j’avais pris tout mon temps pour le bouton, son fameux intérieur fut colonisé de fond en comble en un clin d’œil.

Nous étions presque opposées : moi dans le contrôle, elle dans le lâcher-prise. Aussi et surtout j’étais curieuse, testant l’élasticité, les recoins, jusqu’où je pouvais me rendre en cette caverne accueillante. Ce n’était sûrement qu’une illusion, la taille me semblait démesurée. Que se passait-il au juste entre nous deux, en cette chambre d’enfant, difficile à dire, je comprenais juste qu’on était en train de faire un truc sexuel. Comme avec Julius je vivais cela par procuration.

Rester concentrée n’était pas si nécessaire. Le vagin était à présent à toute épreuve, c’était fou, qu’il soit cajolé ou maltraité Sandrine n’en ressentait que du bonheur.

Je laissai alors quartier libre à mon majeur, sans plus réfléchir.

Pouvoir me laisser aller à mon tour avait du bon.

Mon doigt prit donc une totale indépendance, et mon esprit partit. Pas autant qu’elle vu son avance, n’empêche, qu’est-ce que c’était fort. Le majeur accéléra soudain, sans plus ralentir du tout, elle et moi uniquement dans le ressenti. Toutes les guerres du monde avaient disparu grâce à mes petits doigts enfantins, grâce à cet orifice. J’eus presque envie d’y descendre ma langue, ou lui lécher le cou, lui mettre un pouce dans la bouche, visiter la seconde ouverture, que sais-je. Sans oser, sans pouvoir. Il s’en fallut de peu sans doute. Qu’importe, tout était déjà si puissant, si épuisant, mieux valait en rester à ce que je connaissais déjà. Les mouvements devinrent frénétiques, et pourtant harmonieux. Mon poignet, mes doigts n’en pouvaient plus… Impossible de les arrêter.

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